Anecdotes historiques

 

Le seul nom de Donnezac témoigne de la richesse de l’histoire de la commune. En effet Donnezac provient du latin dominus « maître » et du suffixe du possession -acum. Le nom a ensuite évolué en Domnitiacus « La Maison du maître », puis en Domitiacus, et au XIV siècle Ecclesia de Dompnezaco.

 

L’histoire de Donnezac commence dès l’antiquité. En effet, on trouve dans ce village des abris antiques au bord de la Livenne, un tumulus à la Nauve-Sèche et une nécropole à la Grande-Vallée. On a aussi découvert des silex taillés, des grattoirs, des couteaux et une hache à talon avec anneau en bronze au Nid-de-la-Tourtre.

Les célèbres Romains se sont vraisemblablement aussi installés à Donnezac, puisque l’on a trace d’un camp romain à la Grande Poline, et même d’une voie romaine à Terson. Cette dernière reliait Blaye à Périgueux. Datant de la même époque, on a également découvert des pièces de monnaie frappées à l’effigie du « tyran » gaulois Tetricus ou de l’empereur romain Gallianus. Selon l’avis des experts, ces pièces dateraient de 260-270.

 

Par la suite, les restes d’une motte féodale au nord-est du Bourg prouvent la pérennité de Donnezac au cours du Moyen-Age.

Au XII siècle, Donnezac se dote d’une église.

Toujours durant le Moyen-Age, Donnezac et tout le duché d’Aquitaine a été annexé par l’Angleterre de 1189 à 1452. Puis, après la reconquête de la Guyenne par la France, la commune de Donnezac a dépendu de la juridiction de Vitrezay, laquelle regroupait d’autres villages avoisinant encore aujourd’hui Donnezac.

 

Des témoignages prouvent que durant la Renaissance, Donnezac (et de tout Vitrezay) a été acheté par François I.

En 1611 un pèlerinage à la Chapelle du Gablezac existait déjà. Ce pèlerinage s’effectuait le 24 août, jour de la Saint-Roch, jusque dans les années 1950. La Chapelle, dont on ne connaît pas la date de construction, a d’ailleurs d’abord été dédiée à Saint-Roch, puis à la Vierge. Aujourd’hui, elle a été restaurée et elle abrite un autel en bois sculpté datant du XVIII siècle.

 

En l’an 1733, Donnezac se fait remarquer par une querelle entre le curé qui y officiait et le sieur Chapuzzet, Sieur de la Moulinasse et procureur local, car ce dernier voulait recevoir l’eucharistie avant le Seigneur de Montendre.

Quelques années plus tard, s’est construit sur les bords de la Livenne un moulin à papier dont le propriétaire était notaire royal.

Autre point intéressant : durant la révolution de 1789, dans la juridiction de Vitrezay, seuls le prêtre et le vicaire de Donnezac ont refusé de jurer.

 

Village finalement plus chargé d’histoire qu’il n’y parait, il se pourrait même que Donnezac ait reçu la visite du célèbre Baron Haussmann qui était sous-préfet à Blaye de novembre 1843 à mars 1848.

Cette année 1848, précisément, en mai près de 600 Donnezacais se soulèvent pour éviter le rétablissement de la dîme que la révolution de 1789 avait abolie.

 

En 1816, la Chapelle du Gablezac a été affermée avec une métairie appartenant au sieur Brad.

En 1826, le 7 juin, l’abbé Jrisson, curé de Saint-Savin, fait un rapport sur la situation de la Chapelle du Gablezac. Le sieur Brad affirme que la Chapelle lui appartient, ce qui lui évite la vente exigée par les agents révolutionnaires.

En 1860, démarre la construction d’une nouvelle église sous la direction de l’architecte Pierre BONNORE. Cette église remplace celle du XII siècle. Elle domine encore des nos jours le Bourg. Sa construction a été achevée le 1er février 1865 et elle a été consacrée en 1869. Son clocher, bâti à partir de 1866, abrite une cloche fondue datant de 1756 qui porte l’inscription « Ad Majorem Dei Gloria Ecclesiae Donnezac. L.S.D. Fondeur Samuel Joseph ». Des vitraux ont été offerts lors de son édification. L’église accueille également une Vierge à l’Enfant de 1671.

En 1892, débute la construction de la mairie et du groupe scolaire qui sont achevés trois ans plus tard, le 24 novembre 1895. Les édifices sont en pierre et en brique rouge et les travaux se font sous la direction de l’architecte NADAUD qui s’est inspiré de la Renaissance pour le dessin des bâtiments. Il en résulte que la façade du groupe scolaire affiche d’une magnifique tour à cinq pans.

 

Au tournant du XIX siècle, Donnezac était relevé comme étant plus peuplé et plus actif qu’aujourd’hui. En effet, en 1900 on dénombrait pas moins de 1115 habitants, et les commerçants, artisans et meuniers y étaient présents en un nombre certain.

En 1911, une troisième classe est construite dans le groupe scolaire de la commune. Le style est le même que pour les bâtiments déjà présents.

En 1922, est installé devant le groupe scolaire le monument aux morts. Celui-ci représente un poilu mourant en bronze ciselé, dont le modèle original a été exécuté par le statutaire Jules Dechin. Le monument a été financé par souscription et son socle est en granit bleu de Huelgoat (Finistère).

Enfin, dernier élément anecdotique de l’histoire de Donnezac : durant la seconde Guerre Mondiale, Donnezac était compris dans la zone initiale d’occupation allemande.

 

De nos jours on peut noter le passage sur le territoire de la commune du célèbre Tour de France, le 25 juillet 2003, entre le lieu-dit le Pas de Bret et le lieu-dit les Viaud.